Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 2

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( 353 ) connaissance du public. Ces lettres annonçaient 1815. que sous deux jours , mille Anglais débarqueraient à la Basse-Terre p o u r mettre à la raison toute cette

canaille de Bonapartistes, n o m emprunté à l'administrateur des anglais pour désigner tous ceux que révoltait les actes de l'administration, c'est-à-dire, la presque totalité des habitans de la Guadeloupe. Dès-lors o n ne garda plus de mesure et l'on e n tendit crier de toutes parts qu'il fallait s'emparer des dépèches, se rallier à la m é t r o p o l e , embarquer le g o u v e r n e u r , ses deux favoris, et tous ceux de leurs partisans qui seraient d'avis de livrer la colonie aux Anglais. Les hommes qui ont traversé la révolution et parcouru les pages de cette histoire , sauront a p précier tout ce que ces cris avaient d'alarmant, au milieu d'une population que le passé encourageait dans ses désirs d'indépendance, que l'esprit n o v a teur agitait, que fatiguait une mauvaise administration , qu'aigrissait la menace de l'odieuse domination des Anglais et les bravades de leurs affidés(1).

( 1 ) Le mouvement fut si peu dirigé contre les royalistes, c o m m e on a cherché à le persuader, qu'au milieu de tous ces c r i s , il est essentiel de faire remarquer que pas une m e n a c e , pas une personnalité ne furent articulées contre l'intendant, M. de Guilhermy. Il était cependant é m i g r é , n'était rentré qu'avec le r o i , ses sentimens pour les III.

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