Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 2

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( 35o ) 1815.

rendit avec eux sur la p l a c e , et après avoir assoupi la fermentation , il s'entendit avec l'intendant p o u r réunir à midi un conseil à l'effet de procéder à l'ouverture des dépêches. Dans ce c o n s e i l , l'intendant, qu'un pur dévouement aux intérêts du roi avait toujours fait agir, quoique sa conduite ne fût pas favorablement i n terprétée ( 1 ) , proposa d e n e pas ouvrir les paquets, de les mettre sous scellé et de les envoyer au roi ( 2 ) ; cet avis fut adopté, les paquets réunis et scellés du sceau du gouverneur et de l'intendant furent c o n servés pour être adressés à M . de la Châtre,

à

Londres. Il eût été sans doute préférable de ne pas les rec e v o i r , car cette décision du conseil établissant une scission ouverte avec la F r a n c e , ne servit qu'à a c -

créditer le bruit, que la Guadeloupe allait être livrée aux Anglais : des lettres particulières venues de la Martinique, déjà en leur possession, semblaient l'assurer: Q u e l m o y e n restait-il d'étouffer ces bruits, de commander aux passions, lorsque toute c o n -

(1)

Le mémoire du major

de place, qui a paru au procès,

fait dire au gouverneur, page 6, dans une dépêche adressée le 3 juin à M. de la Châtre, que la conduite de l'intend a p t , son i m p r é v o y a n c e , son incapacité et ses entraves continuelles concouraient à rendre sa position, déjà trèsp é n i b l e , encore plus difficile. (2)

Mémoire de

l'intendant.


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