Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 2

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( 267 ) verneur ne différant que fort peu des principes du 1810 chef d'administration,

il fut aisé de prévoir que

l'union la plus parfaite régnerait entre e u x , pour tendre aux mêmes fins. Ils débutèrent par caresser et s'attacher le parti dont l'influence, quoiqu'il fût peu n o m b r e u x , avait été funeste à la colonie sous le gouvernement précédent. Favorisé par les A n glais , ce parti ne pouvait que se prévaloir de l'importance qu'on lui d o n n a i t , pour vexer et tourmenter à son gré la majorité des habitans. O n vit dès lors l'ordre de choses, existant avant la conquête , être l'objet des plus amères censures ; les apologistes de la nouvelle administration devinrent ardcns, et s'accrurent, car leurs éloges obtenaient des récompenses : il s'en trouva bientôt partout,

dans les

villes, dans les b o u r g s , parmi les employés, les conseillers et les magistrats. Les places ne furent plus confiées qu'aux moins scrupuleux et aux plus dévoués. Une soumission aveugle aux caprices de l'administration tenait lieu de talent et de probité. Sans la servilité, le savoir et la vertu devenaient des titres à la persécution. Jamais le mérite personnel ne mit à l'abri d'une destitution arbitraire, l'homme d'un caractère assez élevé p o u r ne pas plier le genou devant le petit Aman de la G u a d e loupe. La disgrâce de M . de Dampierre, procureur-général près la cour d'appel, fut un avis hautement donné à ceux qui auraient été tentés d'opposer quel-

à

1814.


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