Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 2

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( 343 ) vent de la Guadeloupe , afin d'en éloigner

timent français,

tout bâ-

dont l'arrivée pouvait la troubler,

Quelle arme terrible n'était-ce pas fournir à ces dangereux voisins ! L e 13, le général Leith et l'amiral Durham se présentèrent, sur des frégates, à la vue de la BasseT e r r e , et envoyèrent au gouverneur de la colonie des dépêches p o u r lui annoncer que la croisière allait être établie, c o m m e il l'avait demandé, lui offrir des secours et solliciter une entrevue, à titre de visite. Mais c o m m e depuis quelques jours o n disait que les Anglais se disposaient à attaquer l'île, la fermentation que cette crainte occasionait n e permit pas au gouverneur de les recevoir : il eut la prudence de refuser l'entrevue. Seulement il c o n v i n t , avec eux, de signaux p o u r assurer leurs c o m m u n i cations, leur donna tous les renseignemens qu'ils pouvaient désirer, et leur accorda l'imprudente permission d'occuper la rade des Saintes , point capital p o u r la Guadeloupe. L ' a n n o n c e de cette concession fut reçue par la c o l o n i e , avec le sentiment du désespoir. O n vit encore le gouverneur écrire, le 24 m a i , au général L e i t h , par un brick anglais , p o u r lui témoigner le désir d'avoir des communications plus fréquentes avec lui vu l'état de crise o ù était la métropole. Un nouveau brick lui apporta, le 26, des lettres du général Leith, qui lui offrait d'envoyer,

comme auxiliaire, une garnison anglaise dans les forts de la colonie. Des communications aussi répétées ; le voile i m -

1815.


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