Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 2

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( 333 ) chambre d'agriculture, en vertu de la décision du 1 8 1 5 r o i , portant que les colonies seraient rétablies sur le pied où elles étaient en 1 7 8 9 . L'intendant,

frappé de la justice des plaintes

multipliées qu'il recevait, se montra empressé de les apaiser, et obtint le consentement du g o u v e r neur, en attendant l'autorisation du r o i , pour la formation provisoire de cette chambre. Elle fut composée de neuf c o l o n s , au lieu de sept, n o m bre fixé par l'ordonnance du g avril 1 7 6 3 . La c o lonie ne vit pas sans peine entrer dans la formation de cette chambre d'agriculture, tous les membres du fameux conseil privé des Anglais; néanmoins elle se prêta généreusement à fournir les fonds nécessaires pour solder les dépenses, espérant acquérir par-là le droit d'en prendre connaissance, et de signaler les abus. La chambre promettait de remédier au m a l , et de cicatriser les plaies, si elle était admise à l'assiette de l'impôt et au secret des d é penses. Elle se réunit à la Basse-Terre, le 2 2 février, et sa démarche première fut de demander c o m m u nication du budget. Mais le gouverneur, cédant trop facilement à des conseils dont o n lui cachait le b u t , parut craindre l'intervention des colons dans les affaires générales de la c o l o n i e , et qu'une chambre provisoire, ou plutôt cette commission de planteurs, qu'il pouvait dissoudre à son g r é , puisqu'elle n'était pas formée suivant la l o i , n'empiétât sur ses pouvoirs. Repoussant d o n c tous les v œ u x , il autorisa l'ordonnateur à refuser la communication du


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