( 323 ) rand de Linois , le chef de bataillon, major de place 1814 de la Basse-Terre, et un bataillon du 62e régiment. L e gouverneur ayant décidé de ne débarquer que lorsque le pavillon français flotterait sur toute la c o l o n i e , le commandant en second employa la j o u r née du x5 à surmonter les derniers obstacles élevés par le général Skinner. L'adjudant général Douglas, arrivant d ' A n t i g u e s , stupéfait des chicanes et des retards de ce général, lui porta l'ordre de livrer de suite toute la c o l o n i e . Le 1 4 , à six heures du matin , la prise de possession se termina; à huit heures, le gouverneur débarqua solennellement au milieu de toutes les autorités civiles et militaires , de la garde nationale et des troupes sous les armes. Quelle dût être douce l'émotion de M . de Linois, à la vue de toute une p o pulation qui se précipitait en foule sur ses p a s , l'accueillait et le bénissait c o m m e un père d o n t elle espérait son bonheur ! Les Anglais, retirés au camp de Beau-Soleil, furent témoins de ces transports; ils entendirent les cris de j o i e , et connurent jusqu'à quel point leur j o u g était détesté. U n second Te Deum fut chanté dans toutes les églises. L e discours que M . de Linois p r o n o n ç a , à la séance extraordinaire du conseil supérieur, et sa proclamation remplirent tous les cœurs d'espoir et de confiance en l'avenir., La caisse coloniale ne fut livrée aux commissaires