Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 2

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( 522 ) 1814. vre, qui se trouvait

D A N S lé port. Les Anglais irrités de l'unanimité des vœux et de l'allégresse générale que la ville avait exprimée , en rentrant sous les lois de la F r a n c e , en tirèrent une honteuse vengeance; ils culbutèrent ces deux canons et les jetèrent dans la mer.

Une violation aussi manifeste de tout ce qu'il y a de plus sacré irrita la population de la Pointe-àPîlre et provoqua deux émeutes contre les Anglais et leurs agens stipendiés. Mais le commandant de place français les apaisa; elles n'eurent pas plus de suites que celles des 5 et 6 décembre à la BasseTerre (1). Cette lutte durait déjà depuis deux mois et pendant ce temps lés Anglais n'avaient cessé de dépouiller la colonie de tout ce qui pouvait être à leur convenance. Enfin le 12 d é c e m b r e , à 10 heures du s o i r , le vaisseau le Marengo mouilla dans la rade de la Basse-Terre, n'ayant à b o r d , au lieu de l'expédition c o m p l è t e , depuis si long-temps attendue, que le gouverneur, M . le contre amiral comte D u -

( I ) La correspondance du commandant en second avec le général Skinner,

notamment

les trois lettres qu'il

écrivit à ce général, le 1 0 d é c e m b r e , et les comptes qu'il en rendit au ministre de la marine, sont des pièces irrécusables qui déposeront toujours contre la conduite des Anglais et de leurs déloyaux partisans.


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