Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 2

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( 319 ) rent la formation dans tous les quartiers ; les c o m - 1814. pagnies blanches furent armées et mises en service permanent. Ces premières mesures ramenèrent la tranquility. Le 7 d é c e m b r e , à g heures du m a t i n , moment convenu avec les Anglais, p o u r arborer et saluer le pavillon français, un

Te Deum fut chanté avec

p o m p e et entonné par la population entière, ivre de j o i e ; il fut répété dans toutes les églises d e l à c o l o nie en vertu d'une lettre adressée au préfet apostolique. A l'issue du

Te deum, les commissaires d u

roi se rendirent, en c o r t è g e , au Palais de justice o ù ils installèrent la cour supérieure , au n o m de S. M . Louis X V I I I . L e discours p r o n o n c é à cette o c c a s i o n , par le commandant en s e c o n d , fut a c cueilli avec le plus v i f enthousiasme (1). Pendant ce temps le général Skinner, égaré par de pernicieux conseils, opposait de nouvelles chicanes à l'exécution des conventions de la veille et manquait à ses d e v o i r s , et au respect qu'il devait au roi de France, en empêchant de hisser son pavillon sur la batterie des Irois. L e commandant français eut beaucoup de peine à vaincre tous les obstacles, à applanir toutes les difficultés; il ne parvint que très-tard à faire arborer et saluer le pavillon blanc. T o u t c e que l'esprit humain peut imaginer de prétextes, p o u r se défendre d'une restitution, avait

(1)

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du 14 février 1 8 1 5 .


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