Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 2

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(315 ) tion des nègres émissaires de Saint-Domingue, des gazettes, des proclamations et des papiers incendiaires de toute espèce (1) Chaque jour ajoutait à l'état d'exaspération de la colonie, lorsque, le 5 d é c e m b r e , le général en chef, James L e i t h , arrivant de la Martinique, d o n t il venait de faire la remise aux Français (cette île avait aussi été scandaleusement spoliée ) mouilla dans la rade de la Basse-Terre p o u r procéder enfin à la restitution de la Guadeloupe. L e commandant français exposa avec tant d ' é nergie et de vérité les droits de la c o l o n i e sur les caisses locales, dont l'administrateur des anglais ne pouvait pas se résoudre à se désaisir, et sur les camps

de Saint-Charles et de Beau-Soleil,

qu'il voulait

faire démolir p o u r en vendre les matériaux, que le

général Leith lui dit : J'avoue que j'étais

arrivé ici

persuadé que tout cela appartenait à S. M. B.; je me range à présent à votre avis , et j'imagine qu'il en est ainsi du général Skinner. Mais celui-ci avant de r é p o n d r e , se réserva d'en conférer avec son conseiller intime. Dans la même entrevue, le g é n é ral Skinner chercha long-temps à s'opposer à la reprise de possession, mais il fut enfin convenu que le

(1) Les colons se plaignirent surtout du numéro de l'Ambigu, du 20 septembre, dont l'introduction pouvait entrainer, disaient-ils, des conséquences qui les faisaient frémir.

1814


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