Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 2

Page 49

(

307)

l'on vit se renouveler, en 1 8 1 4 , l'exemple de d é - 1 8 1 4 . loyauté donné , en 1 7 6 5 , par la même n a t i o n , lorsque le gouverneur - général la Bourlamarque

fut

laissé, pendant 39 j o u r s , sur la rade de la BasseTerre , avant de p o u v o i r obtenir l'exécution du traité qui rendait la Guadeloupe à la France. Pendant que le général Sckinner et l'administrateur des Anglais éludaient, sous différens prétextes, la remise de la c o l o n i e , le vaisseau le Vénérable, la frégate la Barossa,

et d'autres bâtimens, étaient

e m p l o y é s , chaque n u i t , à enlever tout ce qui p o u vait être embarqué. C'est ainsi que les Anglais exécutaient un article du traité (l'art. 1 1 ) , portant que la colonie serait rendue à la F r a n c e , dans l'état o ù elle se trouvait au, m o m e n t de la signature (3o mai 1 8 1 4 ) . Des procédés aussi étranges donnèrent lieu à de vives représentations de la part du commandant en second (1); mais elles n'eurent aucun effet ( 2 ) . (I) L e contre-amiral Durham montait le vaisseau le Vénérable;

il fut irrité des représentations du c o m m i s -

saire français, dont il trouva moyen de se venger cruellem e n t , m ê m e après le procès de la Guadeloupe. Cependant ces représentations n'étaient que trop fondées ; te Courier

de Londres en fait foi ; on y lit, sous la date du 25 octobre 1 8 1 4 : » L e b r i c k l'Espiégle,

arrivé des Saintes, à la Ja-

» maïque, rapporte qu'à son départ, l'amiral Durham était » occupé à faire enlever l'artillerie et les munitions de la » Martinique et de la Guadeloupe, préalablement à la re» mise de ces îles à la France. » (2) L e commandant en second ne tarda pas à s'aper-


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.