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C H A P I T R E II.
La Martinique et la Guadeloupe font éclater les transports de joie les plus vifs à l'arrivée des Français.— Les Anglais déclinent les ordres du prince régent, et diffèrent de restituer ces colonies. — Lutte qui s'établit à la Guadeloupe entre les commissaires du roi et les autorités britanniques Cette île est scandaleusement spoliée.
L e vaisseau le Lys arriva à la Martinique le I o 1814. octobre ; la frégate l'Erigone s'y trouvait depuis cinq jours. Les habitans saluèrent, et accueillirent avec transport des Français qui venaient les rendre à leur métropole et au gouvernement de leurs anciens rois. A u c u n obstacle ne semblait devoir s'opposer à la démonstration de leur joie et à l'accomplissement de leurs
vœux. L'article 1 4 du traité du 3o mai
portait que la Martinique et la Guadeloupe seraient remises à la France trois mois après la ratification de c e traité, c'est-à-dire dans les premiers jours de septembre. La surprise et la consternation succédèBént bientôt à l'allégresse, lorsqu'on vit les Anglais