Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 2

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( 295 ) a joué toute espèce de rôle honteux, avant et depuis larévolution de France etc. ministre anglais,

1810

à 1814.

Dans cette pétition, qui est sous nos y e u x , les planteurs des Trois-Rivières accusaient l'administrateur des Anglais de » s'être créé une nouvelle source de fortune en se » chargeant des chemins; d'avoir détourné à son profit » les taxes établies pour cet o b j e t , c o m m e pour plusieurs » autres branches de dépenses publiques; d'avoir induit à » erreur le général Skinner, au m o y e n du

conseil privé,

» qui était tout à sa d é v o t i o n , et d'avoir sacrifié dans » toutes les o c c a s i o n s , les intérêts des habitans à ses spéc u l a t i o n s en leur enlevant le m o y e n de réclamer, puis-

» que ce conseil, composé de gens tous à sa convenance, » ne se prononçait jamais que d'après sa propre v o l o n t é , » et qu'il en dirigeait l u i - m ê m e les actes en sa qualité de » secrétaire archiviste. » M. de Gondrecourt et les c o l o n s , au nom desquels il écrivait, devaient être bien pénétrés de la force de l'opinion publique pour s'adresser, en ces termes , à un m i nistère aussi défiant que celui de Saint-James; pour oser lui peindre, avec de telles c o u l e u r s , un chef d'administration que sa haine avait imposé à la Guadeloupe conquise, et dont tous les actes étaient sanctionnés par les représentans de S. M. B. Cette plainte est d'autant plus remarquable qu'elle fut faite à une époque où le chef de l'administration disposait de toute l'autorité; où tous les jours on attentait à la sûreté individuelle sur quelque nouvelle victime de l'esprit de parti, et où personne n'était tranquille dans la c o l o n i e , parce que les craintes de c e gouvernement soupçonneux croissaient en raison du malheur général.


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