Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 2

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( 290 ) 1810 vainement cherché, dans toute la c o l o n i e , un seul à 1814.

établissement qui attestât que cette sollicitude, si fastueuse en paroles , ne fût pas , en réalité, une h y p o crite forfanterie (1). Lorsque la colonie était régie par les délégués de la m é t r o p o l e , les diverses parties de l'administration étaient distinctes, et la limite des pouvoirs de chaque fonctionnaire public se trouvait bien tracée ; mais cet ordre de chose fut changé. Après la c o n quête , les commandans militaires remplirent

en

même temps des fonctions civiles. Cependant la police fut continuée aux procureurs du r o i , et les commissaires de police ne furent plus que leurs lieutenants, ayant eux-mêmes des lieutenants-greffiers. C o m m e tous les fonctionnaires étaient révocables , l'administrateur ne trouvait en eux que des agens soumis et des instrumens aveugles d u despotisme qu'il exerçait sur la colonie. L e gouvernement n ' é tait ni civil, ni militaire; ce n'était ni l'état de paix, ni l'état de guerre. L e désordre se manifesta dans l'administration des villes et des quartiers, et le

( I ) L'administration anglaise n'a rien ajouté aux secours que la charité des colons distribue aux indigens; les bureaux

de bienfaisance, et les maîtres d'écoles n'ont

ja-

mais été chargés, par cette administration, de donner, ou de faire donner aucune instruction aux enfans des pauvres, pendant

cette période de funeste souvenir.


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