Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 2

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(289) mois de 1814 : les registres des bureaux de bienfai- 1810 sance en font f o i . Les véritables auteurs de cette détresse ne manquèrent pas de l'attribuer au blocus continental de l'Europe ; ils se vantèrent, dans leur

tableau comparatif,

de faire le sacrifice annuel

d'une somme de 30,000 livres (18,000 f . ) , pour soulager les plus nécessiteux ; le double de cette somme eût été insuffisant et rien ne prouve q u e , tout faible qu'il était, ce secours ait été accordé ( 1 ) . L'administrateur

s'est

aussi

glorifié

d'avoir

étendu sa sollicitude jusque sur les enfans des i n digens; de s'être occupé de leur conservation et de leur avoir fait donner une instruction première qui leur préparait des m o y e n s d'existence dans l'avenir et sans laquelle ils ne seraient distingués des esclaves que par la couleur de leur épiderme. Mais o n a

( 1 ) N'est-il pas permis d'en douter lorsqu'on voit l'administrateur des Anglais, au moment où il apprend la restitution de la Guadeloupe à la France, s'empresser de donner l'ordre à M. Seignoret, négociant à la BasseTerre et administrateur des biens des pauvres, de verser, entre ses mains, tous les fonds qui peuvent se trouver dans leur caisse et, sur le refus de cet homme honnête, le menacer de l'y contraindre. M. Seignoret déclara que, pour lui enlever ce dépôt sacré, il faudrait employer la force des baïonnettes; le chef d'admistration n'osa y avoir recours. III.

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à 1814.


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