( 278 ) 1810 bunal de la Pointe-à-Pître, avec l'ordre de faire à arrêter tous ceux qui y étaient désignés , pour être 1814.
déportés. Il fut facile de reconnaître la main d'où elle sortait; celte liste était principalement dressée c o n tre la classe des créanciers ou contre ceux dont o n redoutait les justes réclamations et qu'on accusait, selon l'usage des proscripteurs , d'un
crime ima-
ginaire. A u temps de la terreur o n les eût désignés
c o m m e fédéralistes , plus tard c o m m e jacobins , alors ils étaient tous bonapartistes. La plupart de ces proscrits avaient de la fortune , ils évitèrent la déportation à force de sacrifices ; l'intérêt plus que la haine , les avait fait comprendre
sur
la
liste
fatale ( 1 ) .
( 1 ) Dans le Moniteur,
du 1 2 décembre 1 8 1 0 , article
L o n d r e s , on trouve des détails sur cette proscription. La générale avait été battue à la Pointe-à-Pître ; on y arrêta indistinctement un grand nombre d'individus; on les entassa dans des bâtimens servant de succursale à la g e ô l e , parce que le procureur du r o i , nouvellement arrivé dans cette ville, ne connaissait pas les personnes portées sur la liste de proscription; ceux ci seulement furent retenus, et la colonie vit, avec étonnement, parmi e u x , une vingtaine de ses plus riches habitans.
Cette
odieuse violence fut présentée en Angleterre c o m m e une mesure de sûreté prise contre des conspirateurs. L e même article dit : qu'elle fut attribuée aux conseils de deux Français qui jouissaient de toute la confiance du gouverneur anglais, qu'ils devinrent l'objet de l'exécration pu-