Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 2

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( 455 ) L'énergie avec laquelle M . Jecomte de Vaugiraud, 1 8 1 6 . dans ses dépêches au ministre , se p r o n o n ç a au sujet de cette sentence , les rapports de M . de G u i l hermy à son retour delà G u a d e l o u p e , les n o m b r e u x documens venus de cette c o l o n i e , ceux surtout que

M . le comte de Lardenoy découvrit dans le lieu où ils étaient cachés, et qu'il envoya au ministre, peuvent mettre le gouvernement à même d'asseoir un jugement certain. Lorsque les passions seront éteintes , et que les faits leur survivront seuls , l'histoire du moins prononcera. Après le j u g e m e n t , M . de L i n o i s , rendu à la liberté, fut admis à la retraite de contre-amiral, par ordonnance du 18 avril 1 8 1 6 . L e conseil de guerre , sur l'avis qu'en ouvrit le général d'Aboville ( I ) , chargea son président de demander la grace du condamné. L e R o i voulait

qu'elle fût pleine et entière , mais le ministre de la marine , à force de remontrances, détourna la clémence de S. M . , et fit c o m m u e r la peine de m o r t

en une détention de 20 ans. L e colonel Boyer , en butte à des précautions cruellement minutieuses et poursuivi par de nouvelles calomnies, languit au secret pendant huit jours. L e 19 mars, o n vint enfin lui notifier sa c o m mutation de peine.

(1) Ce général l'assura en 1820 , au colonel B o y e r , en présence d'un maréchal de c a m p .


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