Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 2

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( 453 ) Une seule réflexion achevera de porter la

con-

viction dans les esprits les plus opiniâtres : opte serait-il arrivé , que seraient devenus et l'accusation et le procès , si ce g o u v e r n e u r , si le contre-amiral L i n o i s , au lieu de séparer sa défense de celle du commandant en second , avait noblement accepté l'accusation p o u r en partager les chances avec lui? Q u e serait-il arrivé,

si l'heureuse harmonie

qui

exista entre ces deux chefs le 19 juin et jusqu'au 11 août 1 8 1 5 , s'était perpétuée jusque sur le banc des accusés? Q u i d o n c alors se serait constitué le juge et l'appréciateur des m o y e n s par lesquels o n pouvait conserver la Guadeloupe à la métropole ? Enfin , après six jours de pénibles séances auxquelles présidait l'appareil le plus imposant, les débats furent clos le 11 mars, à six heures et demie du soir , et le conseil se retira p o u r délibérer. A dix heures et demie , la séance ayant été reprise , le président p r o n o n ç a le jugement qui acquittait à l'unanimité le contre-amiral L i n o i s , et condamnait à l'unanimité l'adjudant-commandant

Boyer

à la

peine de mort ( I ) .

( 1 ) Moniteurs du 8 au 1 4 mars 1 8 1 6 . Jugement prononcé le 1 1 mars 1 8 1 6 , contre les ex-gouverneur et commandant en second de la Guadeloupe. Questions posées par le président. 1er Le comte de Linois, etc. a-t-il connu officiellement

1816.


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