Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 2

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( 452 ) 1816.

le 8 août; c'est par les Anglais qu'elle a été g o u v e r née jusqu'au 25 juillet 1 8 1 6 , jour o ù elle a été r e mise au roi de France. Il faut d o n c le d i r e , le commandant en second avait sauvé la c o l o n i e , le 18 j u i n , et par conséquent avait rempli le premier et le plus impérieux de ses devoirs. Si dans toute sa conduite il y avait, il faut

l'a-

vouer, quelque chose de reproehable, ce ne pouvait être que d'avoir osé prendre l'initiative, et cette v é rité est si forte q u ' o n en fut frappé dans les premiers m o m e n s ; aussi la première ordonnance du r o i , en traduisant cet officier devant un conseil de guerre , ne lui imputa-t-elle à crime que son acte d'insubordination ; c'était le seul et le véritable point de vue sous lequel sa conduite pouvait être examinée. Mais dans les circonstances graves o ù il s'était t r o u v é , au milieu des dangers toujours croissans qui l'avaient entouré, après l'utile résultat de son

in-

subordination , n'était-ce pas une de ces heureuses témérités que de tout temps le succès s'est chargé d'absoudre. Et enfin, après cette adhésion solennelle du chef même de la colonie , après la sanction qu'il donna aux événemens, en reprenant immédiatement et ses fonctions et son autorité, qui ne furent q u ' o u bliées un instant et jamais méconnues , pouvaito n encore parler d'insubordination ; la question avait été décidée par le seul et le meilleur juge qui pût en connaître : le gouverneur.


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