Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 2

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( 45o ) 1816. tion o u s'en débarrassa en disant que cette adresse se trouvait dans le porte-feuille qui lui avait été pris. L a vérité veut qu'on dise, à lalouange du r a p p o r teur, qu'à part le point de vue sous lequel il e n v i sagea le procès, il y porta les attentions les plus délicates et tous les égards qu'exige le malheur (1). O n pense bien que l'ancien administrateur

des

Anglais dut se trouver là; il suivit le cours de tous les débats et s'y fit remarquer par des p r o p o s d'une telle i n c o n v e n a n c e , que plus d'une fois ses voisins indignés lui imposèrent silence. Les apparences avaient été si bien ménagées par les premiers auteurs de l'accusation, que le conseil y fut facilement t r o m p é , et ne voulut voir qu'une simple question de fait, au lieu d'une question de droit plus simple encore, mais d'un, intérêt immense. L e premier devoir d'une colonie et de ceux qui la gouvernent n'est-il pas de la conserver à la métropole? La voilà p o s é e , cette q u e s t i o n , il faut la résoudre affirmativement o u renoncer à avoir des c o lonies. Et lorsque l'exemple d'une île voisine, o ù les A n -

( 1 ) M. le colonel de Sesmaisons, seul de tout le conseil, étranger à l'ancienne a r m é e , ne cessa pas de témoigner un vif intérêt à l'adjudant

commandant B o y e r ;

on se

plaît à rendre hommage aux soins et au zèle avec lequel il s'employa en faveur de l ' a c c u s é , dès que le jugement fut prononcé.


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