Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 2

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juillet défendait de poursuivre qui-

conque ne s'y trouvait pas nominativement désigné. La loi d'amnistie du 12 janvier complétait ce s y s tème de législation , et semblait n'avoir été p r o p o sée que pour en excepter la famille de Napoléon ; la chambre de 1815 y avait ajouté une autre classe d'individus. L e commandant en second de la G u a d e l o u p e , placé dans une des dépendances de la France , à 1800 lieues du foyer des événemens , n'avait cédé

à l'empire des circonstances , qu'après le départ et en vertu des paroles sacrées du R o i , lorsque le nouveau p o u v o i r était établi en France et enjoignait à la Guadeloupe de se rallier à lui. L'acte d'insubordination commis envers le gouverneur pendant l'ab-

sence du R o i , avait été authentiquement sanctionné par le gouverneur lui-même qui en avait reconnu la nécessité , et s'en était déclaré le premier tenant. Le passé c o m m e le présent militait d o n c p o u r l'accusé Boyer ; son avocat fut habile à faire valoir avec ces antécédans , les causes irrésistibles qui l'avaient entraîné, la modération qui l'avait accompagné , la générosité du R o i , l'esprit de cette législation spéciale q u i , dans tous les pays , présume toujours les bonnes intentions de l'accusé , et ici ces intentions ne pouvaient pas être douteuses. Mais ses moyens de défense furent écartés, o n persista à le présenter c o m m e un des auteurs et des instigateurs d'un 2 0 mars , à la Guadeloupe , parce qu'il


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