( 443 ) La composition de ce conseil ranima l'espoir de l'accusé Boyer ; tous ses membres sortaient des rangs de l'ancienne armée; quelques-uns avaient servi pendant les cent jours; tous s'étaient décidés à rester en France et à prêter serment au gouvernement d'alors. Il faut en excepter le général Bordesoulle q u i , se trouvant dans une situation particulière , avait cru p r u d e n t , au 20 mars, de passer de M é zières à l'étranger. Depuis 1 8 o 5 , cet accusé était
particulièrement
c o n n u du président. Et qui pouvait mieux apprécier sa conduite à la G u a d e l o u p e , et juger de ce que les circonstances ont quelquefois d'impérieux, que ce général qui se trouvant ,
au 20 mars , c o m m a n -
der une partie de la maison militaire du R o i , après avoir recueilli les dernières paroles de S. M . sur la frontière, licencia et renvoya chez eux des officiers dont le serment et la volonté étaient de suivre et de défendre le monarque! L'adjudant-commandant Boyer , ne demandant qu'une justice impartiale , avait d'autant plus lieu de fonder son espoir sur ce c o n s e i l , que sa vie entière , exempte de reproches, offrait à ses juges une garantie qui devait prévaloir sur les trames de ses persécuteurs, tés
la plupart peu favorablement n o -
( I ) .
( 1 ) Le rapporteur du conseil avait fait des recherches exactes dans les ministères de la guerre et de la marine ;
1816