Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 2

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( 434 ) 1 8 1 5 . au ministère de la marine, deux mois s'étaient péniblement écoulés depuis que les deux chefs de la G u a d e l o u p e , détenus dans les prisons de Paris, attendaient une décision sur leur sort ; l'instruction du procès n'était pas encore commencée. E n vain l'ancien administrateur des Anglais , pour se débarrasser du témoin redoutable qui pouvait tôt o u tard éclairer le public sur ses actes, s'agitait dans tous les sens, recourait pour le perdre, à l'influence alors toute puissante de l'étranger et aux intrigues de quelques femmes sans pudeur ; on était généralement persuadé que l'autorité couvrirait du m a n teau de l'oubli des événemens arrivés à 1800 lieues du royaume et qui avaient été l'inévitable c o n s é quence de ce qui s'était passé en France. L e ministre de la marine s'était même p r o n o n c é pour cet avis. Ne v o y a n t , dans tout ce qui avait été écrit, que des accusations vagues, il venait de déclarer à un maréchal-de-camp, ami de l'adjudant-commandant Boyer, qu'il ne pouvait faire mettre cet officier en jugement , parce que sa signature n'était apposée à aucune proclamation , à aucun acte public du g o u vernement de la Guadeloupe pendant les cent jours. Mais le lendemain de cette déclaration , M . V a table arrive à Paris, très-inquiet sur le sort de son adresse à N a p o l é o n , et de ses dépêches au ministre Decrès , dont étaient porteurs M M . Schmaltz et L i nois fils. Promptement rassuré par la certitude de la destruction de ces indiscrets témoignages, fort


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