Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 2

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(432 ) 1815. lier quelques officiers. L'adjudant-commandant espérait que ce général l'entendrait, mais il ne le fit pas, et n'en adressa pas moins au ministre un rapport singulièrement accusateur, qui a paru au procès. Les deux chefs

furent

transférés

isolément à

Paris, et déposés dans la prison de l'abbaye, le 3o octobre. L e colonel Vatable , au lieu de suivre son régiment en F r a n c e , aima mieux rester p o u r exploiter à sonprofitla ruine du commandant en second. Ce qu'il venait de faire à la Guadeloupe , lui paraissant insuffisant p o u r atteindre ce b u t , il se rendit à la Martinique afin de s'étayer d'autorités dont le poids ne pouvait que lui rendre favorable la France de 1815.

Il savait que le commandant en second était

protégé dans cette c o l o n i e par le souvenir d'une conduite honorable pendant sept ans; mais que peut le souvenir de la vie entière d'un h o m m e contre les intrigues de l'envie et de l'esprit de parti ? L'intendant, M . de G u i l h e r m y y était t o u j o u r s , et déjà trompé par l'exagération des récits q u ' o n lui avait faits , il avait adressé en France un rapport passionné. M . Valable, d o n t il ignorait la conduite depuis le 18 juin , et qui avait un grand ascendant sur son

esprit,

parvint

facilement à lui

per-

suader tout ce qu'il voulut sur sa fidélité supposée, sur les dangers qu'il avait courus et sur les fureurs du commandant en second. La Martinique fut e n traînée , et toutes les relations que cette colonie fit


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