Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 2

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( 430 ) 1815. tobre. Q u ' o n juge de l'indignation de tous les pri-

sonniers français lorsqu'ils virent dans le long rapport du général Leith, inséré dans toutes les gazettes anglaises et adressé à Paris à l'ambassadeur britannique et au duc de W e l l i n g t o n , ce passage infâme : « O n ne pouvait que se féliciter d'avoir arraché la » Guadeloupe au jacobinisme , puisqu'il était » c o n n u que toutes les mesures sanguinaires, les

» scènes les plus atroces de la révolution y avaient » été imaginées; la fête de Bonaparte devait y être » célébrée, le 15 août, par l'exécution des roya-

» listes déjà condamnés à mort; les esclaves y » avaient été appelés aux armes, et beaucoup d'en-

» tre eux étaient déjà dressés à ces actes de frénésie » et de sang ! ! etc. ( I ) . »

(1) O u a du remarquer qu'à la Guadeloupe, personne n'avait été arrêté durant les cent j o u r s , que pas une goutte de sang n'y fut v e r s é e , et qu'aucun esclave ne fut armé. L e six août le gouverneur s'était contenté de la démonstration de vouloir faire arrêter l'habitant à qui le colonel Yatable avait adressé sa fameuse lettre, et qu'on disait tracer un chemin pour faciliter la marche des Anglais. A la Pointeà-Pître ce ne fut que le j o u r de l'attaque que le c o m m a n dant de place fit saisir et enfermer au fort F l e u r - d ' É p é e , deux colons trouvés à la tête d'un rassemblement armé en faveur de l'ennemi. La communication était alors interrompue entre les deux villes, et le commandant en second n'a eu connaissance de cette arrestation qu'à Paris. Cependant des journaux français et le Moniteur du 2 3 septembre


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