(275) loupe à la Suède, annoncée par les journaux , apprit
1810
aux agens spéculateurs de la Grande-Bretagne, que
à 1814.
l'Europe avait à considérer, dans ses négociations diplomatiques, des intérêts plus importans que les leurs ( I ) . Les administrateurs de la Guadeloupe ouvrirent les y e u x alors , et reconnaissant que l'Angleterre , quels que fussent les événemens, ne chercherait pas à conserver cette colonie , ils se hâtèrent d'en épuiser les ressources, avant qu'elle ne passât en d'autres mains. A cette époque quatre des cinq habitations du clergé avaientété affermées, p o u r cinq ans, à un anglais. L e nouveau fermier les avait trouvées tellement dégradées q u e , malgré les dépenses qu'il y fit, il n'avait pu parvenir à les mettre dans un état brillant. 11 espérait cependant être dédommagé de ses frais par u n accroissement de revenus, lorsque l'administrateur anglais voulant se donner l'air de réparer les injus-
tices et les violences exercées, envers la religion,
( î ) P a r l e t r a i t é d e S t o c k o l m , d u 3 mars 1 8 1 3 , entre l'Angleterre et la S u è d e , cette dernière puissance s'engagea à faire partie de la nouvelle coalition contre la F r a n c e , et à entrer en c a m p a g n e , avec un corps de 30,000 Suédois. De son côté l'Angleterre promit à la Suède un subside de 94,000,000
de francs et la cession de la Guadeloupe. Un
commissaire suédois fut envoyé pour reconnaître et constater la situation de la c o l o n i e ; mais la rapidité des événemens ne lui permit pas d'en prendre possession.