Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 2

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( 274 ) Mais, après le départ de ce général, o n parvint, à force de reviremens et de vérifications prétendues , 1814. à réduire cette créance à la faible somme de 80,000 livres, o u 48,000 francs, dont le nouveau g o u v e r neur anglais fit l'abandon au débiteur. 1810 a

Ainsi la somme de 3 5 1 , 5 1 0 francs fut perdue pour la c o l o n i e , pour le culte, pour les pauvres, et devint le prix de services dont un Français ne s'honore pas. L'administration anglaise, persuadée qu'à la paix, la Guadeloupe serait cédée à la Grande-Bretagne, annonçait hautement que jamais cette puissance ne renoncerait à la possession d'une colonie si impor-

tante et pour laquelle elle avait fait tant de sacrifices. Dans la flatteuse espérance de l'exploiter pendant de longues années, cette administration songeait si peu à faire au clergé la remise de ses biens confiqués qu'elle forma le projet de les aliéner. Elle en demanda l'autorisation au gouvernement d'Angleterre, en faisant observer qu'il s'agissait de propriétés ayant appartenu à des gens de main-morte. Si la demande eût été accueillie, la c o lonie savait d'avance qui serait devenu le propriétaire de ces cinq habitations, et à quel prix l'acquisition en eût été faite. Mais les ministres anglais différèrent de r é p o n d r e , et la cession de la G u a d e -

bilité du curateur n'en souffrit p a s , il eut la facilité de laisser tomber sa dette en déchéance.


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