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sible (1). L'extravagant projet de réduire la France 1816. fut même c o n ç u ; mais l'attitude imposante de son peuple généreux en empêcha l'exécution (2). O n a déjà vu que la possession de nos colonies serait plus flatteuse p o u r la vanité de l'Angleterre, qu'elle ne serait utile à ses intérêts réels ; aussi, par le traité du 20 n o v e m b r e 1 8 1 5 , elle s'engagea envers la France à la restitution de ses îles d ' A m é r i que , ainsi que cela avait été réglé par celui du 5 o mai 1 8 1 4 . Mais elle fit payer bien cher cette restitution; il fut stipulé que 3 , 5 o o , o o o fr. de rente seraient i n s crits sur le grand livre de la dette publique
de
( 1 ) L'Angleterre a de tout temps voulu démembrer la France,
la poloniser à son profit;
et jusque sous Louis X I V ,
la manie d'en être r o i , donna aux monarques anglais le motif d'une scène ridicule. L e premier jour d e chaque année, un hérault d'armes proclamait, dans l'église de Saint-Paul, en présence de la c o u r , tous les titres du roi de la Grande-Bretagne,, et quand il était à celui de
roi de France,
il jetait un gant que ramassait l'ambas-
sadeur français. A u c o m m e n c e m e n t d e notre révolution l'Angleterre no jura-t-elle pas que jamais la monarchie française ne se releverait? et ne parvint-elle pas à donner à la marche et au but de cette révolution une direction contraire à celle que désirait la grande majorité de la France ? Voir
le commercemaritimeparAudouin, 2
e
vol.,
pages 1 2 3 et 1 2 5 . ) (2) Discours de M. L ' a i n é , ministre d'état, à la chambre des députés, le 1 9 mars 1 8 2 2 .