Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 2

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( 4o8 ) 1815. pour anticiper sur la décision des destinées de la c o l o n i e , qui ne pouvait être prise qu'en E u r o p e , il se ménagea le mérite d'une l e ç o n de patriotisme, en répliquant à ces cosmopolites intéressés : « Q u e » la Grande-Bretagne connaissait trop bien les » vrais principes de l'honneur

. p o u r exiger que

» des personnes accidentellement placées sous sa » domination , rompissent les liens nationaux qui » attachent tous les hommes honnêtes à leur pays » par des sentimens équitables et par le devoir. » Il leur promit néanmoins d'appuyer leur voeu de tout son crédit auprès de son g o u v e r n e m e n t , et envoya leur adresse et sa réponse au p r i n c e régent (1). Les partisans des Anglais crurent alors la. G u a deloupe si indéfiniment acquise à la Grande-Bretag n e , qu'ils ne permettaient pas de penser o u du moins de dire qu'elle pouvait retourner à la France. L e général Leith se montrait ridiculement jaloux de cette conquête, et ses conseillers, disposant a leur gré du p o u v o i r , enflaient son orgueil par les adulations dont ils l'enivraient. M . de G u i l h e r m y , revenu dans la c o l o n i e , à la fin de 1 8 1 5 , s'occupait de recueillir les documens »

statistiques que le ministre lui avait demandés, et qu'il n'avait pas eu le temps de prendre. Mais la tyrannique et soupçonneuse surveillance du géné-

( 1 ) On assure que le prince régent d'Angleterre fit parvenir ces documens au roi de France.


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