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1815 velles plus certaines les eurent fait revenir de leur erreur. L'ordonnateur était rentré à la Basse-Terre, avec les ennemis de la c o l o n i e ; les faux royalistes, les champions des anglais y accoururent des divers quartiers pour intriguer et solliciter. Alors se forma la ligue qui conjura la perte du commandant en second, et l'on vit s'unir aux individus, que de graves accusations avaient déférés à l'opinion de la métropole, avant les cent j o u r s , les auteurs de ces mêmes accusations ; d'autres qui voulaient donner le change sur leurs propres erreurs; ceux qu'aveuglait l'esprit de faction, et ceux enfin qui, toujours incertains, attendent la fin des crises pour se ranger du parti le plus fort L'ambitieux Vatable, q u i , plus qu'aucun autre, avait d'anciens souvenirs à effacer, mit à profit le crédit que les circonstances lui donnaient auprès des A n g l a i s , pour envenimer les passions et les ressentimens. 11 sut flatter l'orgueil de ces vainqueurs , habiles à s'associer tous qu'ils croire
les auxiliaires
peuvent rencontrer, et qui feignirent de que , victime de son
attachement
aux
B o u r b o n s , ce colonel allait être sacrifié avec tout ce qu'il y avait de royalistes dans la Colonie, sans
leur prompt et généreux secours. De là sans-doute, l'atroce rapport du général Leith ( d o n t il sera question plus tard ) , les écrits mensongers, et ce torrent de calomnies que l'on vit déborder à Paris pour y accabler un seul homme.