Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 2

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été donnés par bail amphytéotique, à des particuliers autorisés à bâtir dessus , moyennant une redevance annuelle au profit de la mission. Depuis la séquestration de ces biens, jusqu'en 1 8 0 2 , l'administration municipale des deux villes en perçut la redevance; jointe aux autres f o n d s , elle était e m ployée aux depenses communales et au soulagement des pauvres. Depuis 1 8 0 2 , le gouvernement français ne s'était point fait payer les arrérages de ces redevances; il attendaitdes temps plus heureux pour les exiger, et laissait les tenanciers en jouir paisiblement. Après la conquête, l'administration

britannique

les força d'en acquitter les arrérages, au profit des fabriques. Les cinq habitations du clergé furent affermées à des Anglais qui ne satisfirent qu'en partie leurs engagemens; comme les honoraires des curés , payés par les paroisses, ne durent plus, d'après une disposition récente, être soldés qu'avec les fonds provenans de ces fermages, les ecclésiastiques restèrent, durant trois à quatre ans,

sans

traitement ; la perte fut de quinze à vingt mille livres pour chacun d'eux. L'administration anglaise a prétendu avoir affecté le produit de ces fermages à des œuvres de charité, à la restauration et à l'entretien des églises; mais aucune ne fut réparée qu'aux dépens des paroisses; et charme habitant dut v contribuer pour sa part (I). ( 1 ) Voir l'ordonnance relative à l'église de la Basse


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