Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 2

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( 396 ) 1815. et le conduire sous escorte dans le corps-de-garde du fort, an milieu des troupes anglaises , o ù le c o lonel Vatable eut le généreux courage de venir passer et repasser devant lui pour le braver, tenant par le bras l'habitant à qui il avait adressé sa fameuse lettre du 6 août, dont o n se rappellera sans doute les expressions remarquables : La

procla-

mation des Anglais a presque tout gâté, etc. L e général L e i t h , pour justifier les procédés si peu convenans d o n t il usait envers le c o m m a n dant en s e c o n d , écrivit à son gouvernement qu'il avait fait arrêter cet officier, parce q u ' o n l'avait prévenu qu'il voulait s'évader p o u r se mettre à la tête des habitans de la Pointe-à-Pître. Q u e l indigne prétexte! L e vrai motif de ces outrages n'était autre que d'humilier un officier français, q u i , par son énergie avait constaté et dévoilé les spoliations des Anglais à la G u a d e l o u p e , en 1814.

vait remis c o m m e le gage le plus précieux de son souvenir, au commandant en second qui avait été pendant huit ans son aide-de-camp, et honoré de sa confiance et de son amitié. L e commandant en second se flattait de le c o n server toute sa vie; mais le général L e i t h , refusant les morceaux de son épée qu'on lui apporta, s'appropria ce sabre, se vanta plus tard que le roi de France avait bien voulu lui en faire présent, et n'envoya à Paris que l'épée du contre-amiral L i n o i s , que le capitaine français de L'aci é o n . f u t chargé de porter. Le Moniteur du 2 d é c e m b r e 1 8 1 5 , dit qu'il en fit la remise au roi le 2 2 n o v e m b r e .


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