Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 2

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(386 ) 1815. saient remarquer au premier rang de l'escadre en nemie par la vivacité de leur feu- et cependant le roi n'avait pas voulu qu'aucun prince de sa famille, qu'aucun de ses serviteurs fidèles restés près de lui, parût dans les rangs de l'étranger (1); Dans de telles conjonctures, pourquoi n'avoir pas publié officiellement les événemens de France? Pourquoi n'avoir pas donné à une colonie, qui s'est toujours signalée par son attachement à la mèrepatrie, l'alternative et le choix d e l à guerre avec le pavillon étranger o u de la paix avec le pavillon de P'rance? L e choix n'eut pas été douteux, le pavillon blanc offert seul à la Guadeloupe c o m m e une bannière de paix, aurait été reçu dans cette colonie, de même qu'il l'avait été en 1 8 1 4 , puisqu'il était le signe de ralliement sous les mêmes lois. Mais le traîner à la suite des flottes britanniques , le mettre sous les ordres d'un amiral anglais, l'appuyer de la mitraille de l'ennemi le plus implacable de la G u a deloupe , n'était - ce pas manquer le but qu'on d e vait se p r o p o s e r , n'était-ce pas mettre cette colonie dans la nécessité de résister, n'était-ce pas trahir la volonté du roi ? L e commandant en second se hâta d'envoyer à Pautrizel

ce qu'il put rassembler de garde natio-

nale pour défendre cette position. Mais une colonne

(1) Voir la proclamation du a8 juin 1815, dans l'appen-

dice qui est à la fin de ce volume.


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