Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 2

Page 123

( 381 ) tin 8 août, les Anglais attaqueraient la colonie et o p é - 1815. reraient trois débarquemens, l'un à la Capesterre, l'autre aux Trois rivières, et le troisième au Baillif. ( Ce qui eut lieu c o m m e il l'avait dit.) Ces. faits, en donnant la preuve des intelligences du colonel avec les étrangers, plaçaient le g o u v e r neur et le commandant en second dans la position la plus critique. O n s'était o c c u p é de tous les préparatifs de d é fense que pouvaient permettre le dénuement de la c o l o n i e , la pénurie d'armes, de m u n i t i o n s , et le manque

absolu de pièces de campagne (1). Les

spoliations des Anglais n'avaient permis d'armer que quelques batteries à la Basse-Terre et à la Pointe-àPitre; toutes les autres, autour de l'île, étaient d é truites. O n avait essayé de former une compagnie des gens de couleur affranchis,

ayant servi dans les

de la Martinique, le 2 8 juillet, par la voie des Saintes

et

des

Trois-Rivières,

l'invitation

par

écrit

d'em-

barquer M. de Linois et de se déclarer gouverneur en réarborant

les couleurs b l a n c h e s , seul moyen de se

faire pardonner la journée du 1 8 j u i n ; il communiqua sur le champ cette dépêche h M. de Linois qui lui dit : Tout te monde n'a pas la même franchise que vous. ( 1 ) Depuis la reprise de possession on n'avait r e ç u , pour toutes armes, que 1500 fusils qu'on avait été obligé de disseminer parmi la garde nationale de tous les quartiers et des diverses îles dépendantes de la Guadeloupe,


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.