Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 2

Page 121

( 379 ) A l'issue de cette r é u n i o n , le gouverneur voulut 1815 »Her lui-même au fort et au camp lire aux troupes,

lonie, on ne pouvait pas compter sur lui. M. Valable fit un long étalage de ses anciens services sous le régime impérial et de son dévouement actuel, pour repousses

parole d'honneur qu'il n'avait reçu aucun paquet de la Martinique; toute idée qu'il pouvait l e trahir; il donna sa

se montra vivement blessé d'avoir été ainsi mandé et interpellé devant des administrateurs et surtout devant deux officiers de la garde nationale. On lui répondit que q u o i qu'il méritât peut-être l'application des mesures prescrites par l'arrêté du gouverneur, ces messieurs n'avaient été appelés que- pour entendre la lecture de sa lettre, afin que la colonie fût bien instruite de sa conduite; mais qu'on ne voulait pas autre c h o s e ; et eri effet, il est bien évident qu'il n'était pas là devant un conseil de guerre. Il ne vint à l'idée de qui que ce fût de proposer son arrestation ou sa mise enjugement.

Tout était'fini et on allait se séparer,

lorsque le gouverneur prenant la p a r o l e , lui prescrivit de se rendre au f o r t , d'y garder les arrêts , et le suspendit e

de ses fonctions de commandant du 6 2 , en attendant les ordres du ministre auquel il allait en référer, M. Vatable étant sorti des arrêts le soir m ê m e , à la demande du commandant en second, on est encore à concevoir comment c e colonel a osé dénaturer ces faits,

affir-

mer qu'on était au moment de le fusiller pour son dévouementaux B o u r b o n s , et qu'il ne dut la vie qu'aux Anglais ! Toutefois il faut dire ici que pressé de questions sur c e point,dans le débat public du 11 mars 1 8 1 6 , M. Vatable éluda adroitement toute contradiction en priant le conseil


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.