( 1815.
372
)
Le fils du gouverneur mit à la voile le 2 4 juillet, porteur
de toutes ces adresses et d'un
duplicata
des dépêches dont Schmaltz avait été chargé C e p e n d a n t , les Anglais
(1).
avaient débarqué
3oo
hommes aux Saintes , dans la nuit du 5 au 6 juillet, et,
tout en assurant qu'ils n'avaient p o i n t d'ordre
de commettre des p o s s e s s i o n , en
hostilités, ils en avaient pris
retenant prisonniers
le
détache-
ment et le capitaine d'artillerie qui y commandait. Ils resserrèrent le blocus de la G u a d e l o u p e , interceptèrent ses c o m m u n i c a t i o n s , et surent fort bien alors n ' y laisser pénétrer de l'extérieur d'autres nou-
fusiller, pour n'avoir voulu prendre aucune part à la révolution du 2 0 m a r s , et pour s'être refusé à porter la cocarde tricolore. C'est le même colonel dont parle avec un pompeux éloge l'Almanach historique, cité dans la note essentielle mise en tête de c e volume. (1) Lo capitaine Linois, inaccessible à tout autre sentiment qu'à celui de l'honneur, se contenta de faire disparaître ses d é p ê c h e s , et ne voulut pas être plus prévoyant. 11 préféra se mettre dans l'impossibilité de justifier son retour de la Guadeloupe , aussi fut-il
détenu
pendant
dix jours dans la prison de l'abbaye à Paris. Cela n ' e m pêcha cependant
pas un t é m o i n , à charge contre le
commandant en second, de dire au conseil de guerre qu'il croyait avoir vu dans les mains de cet officier, aux ÉtatsUnis, des dépêches de son père pour le roi. Ce témoignage unique était en contradiction trop évidente avec les faits pour qu'on eût besoin de le relever alors.