Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 2

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A peine était-il parti, qu'on fut inquiet sur son 1815,

ayant eu connaissance de la seconde restauration, tous ses paquets furent jetés à la m e r , le n o m substitué à celui de

Marie-Louise,

d'Intrépide

fut

que portait sa goélette;

et il s'annonça c o m m e un banni de la G u a d e l o u p e , par le commandant en second révolté, à cause de son attachement à la cause royale. Partout il fut reçu avec intérêt; au ministère de la marine on s'empressa de le placer dans la direction dos colonies, malgré les rapports qu'on avait envoyés contre lui. C'est là q u e , nanti d'un

duplicata de

la

correspondance du gouverneur, à laquelle il avait seul travaillé, et des documens qu'il eut la faculté d'explorer dans tous les bureaux, il passa près d'un mois à fabriquer,

au nom de M. de Linois,

un mémoire accusateur; chan-

geant ainsi, de sa propre autorité, suivant les circonstances et son intérêt personnel, une mission solennelle d'adhésion à un gouvernement qui avait cessé d'exister, en une mission d'accusation contre un h o m m e absent qui ne pouvait se défendre. Ce qu'il y a déplus étonnant, c'est que son mémoire fut accueilli, le 2 4 août, par le ministre Dubouchage, qui le transmit au conseil de guerre, comme

le témoignage le plus

authentique

contre le

commandant en s e c o n d ; et que c e même M. Schmaltz, parti de la Guadeloupe, non plus c o m m e proscrit, mais comme

envoyé reconnu et avoué,

parti, disons-nous, le

4 juillet, et ignorant par conséquent la bataille de W a terloo , osa dire au conseil de guerre, dans sa déposition,

que, renvoyé comme royaliste de la Guadeloupe il ne l'avait

quittée que pour aller offrir

roi, en Belgique

III,

insurgée,

ses services

au

! Cette assertion devait cependant paraître 24


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