Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 2

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( 366 ) 1815. de 5 o o , o o o fr., qui présageait sa r u i n e , si la journée du 18 juin ne l'eût pas doublement sauvée. Le gouverneur, éclairé par la funeste expérience du passé, publia, le 20 j u i n , un ordre qui réunit sous son autorité immédiate toutes les attributions et tous les pouvoirs administratifs.

11 forma près

de lui un conseil p r i v é , c o m p o s é de tous les chefs de service, et chercha avec eux les m o y e n s de remédier au désordre, de simplifier l'administration, d'opérer des réformes nombreuses et beaucoup d'économies. Il prescrivit au commandant en second de rester à la Basse-Terre

et, p o u r convaincre la colonie

de leur b o n a c c o r d , il exigea qu'il logeât chez lui, le fit remplacer à la Pointe-à-Pître, et affecta de le combler de marques particulières d'attachement , que cet officier dut croire sincères. Peu de jours après, le commandant en second reçut une adresse, revêtue d'un grand nombre de signatures de la Pointe-à-Pitre et de la G r a n d e T e r r e , o ù on le remerciait de ce qu'il avait fait, le 18 j u i n , pour la c o l o n i e , dont o n l'appelait le

sauveur. O n était alors convaincu que la révolution du 20 mars était consolidée en France ; tous les bâtimens qui en arrivaient donnaient à cette o p i n i o n un caractère de certitude, et o n se flattait de l'espoir qu'un prompt secours de la métropole mettrait la Guadeloupe à l'abri des menaces des Anglais, dont o n ne cessait de l'inquiéter.


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