Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 2

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A u même instant, le gouverneur tout radieux manifesta le regret d'avoir hésité à reprendre le c o m mandement, déclara que ce jour était un des plus beaux de sa vie, et fit arborer, sur la maison du gouvernement et à la vue du vaisseau anglais, un pavillon tricolore, qu'il fit saluer de 21 coups de canon. L e même j o u r , 19, il fit chanter un Te Deum s o lennel dans la principale église de la Basse-Terre, et l'ordonna pour le dimanche suivant dans toutes les paroisses de la colonie. 11 adressa sa proclamation aux autorités de tous les quartiers, avec une circulaire o ù l'on remarquait cette phrase : les o r dres du gouvernement nous ont fait un devoir de réarborer les couleurs nationales , et ont nécessité

la journée du 18 juin qui s'est opérée sans réaction ( 1 ) . Telle fut la manière dont la Guadeloupe prit part à la révolution du 20 mars.

consentirait pas à se ranger sous la bannière

anglaise.

Pour l'y déterminer, on lui expédia, l e 2 o juin,un brevet de maréchal de c a m p , par un de ses anciens amis, colonel des milices de la Martinique. Ce colonel en voyant flotter de loin les nouvelles couleurs, vira de b o r d sans c o m m u niquer avec la Guadeloupe. C'est un fait que tout le m o n d e connaît à la Martinique.

( 1 ) Gazette officielle de la Martinique, du 25 juin 1815.


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