Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 2

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garde nationale qui se p r o n o n ç a avec énergie p o u r la métropole et contre les Anglais. 11 était, près de neuf heures quand on vint annoncer que le gouverneur ne voulait pas remettre les paquets, qu'une discussion très-vive s'était élevée entre lui et le capitaine, et qu'à l'apparition du colon e l d u ô ^ » , les troupes avaient refusé de lui obéir. L e commandant en second se rendit sur le champ auprès du gouverneur, protesta que le mouvement n'avait eu d'autre but que de préserver la colonie et de le sauver l u i - m ê m e , et p r o u v a , en renvoyant les deux compagnies de grenadiers à leur c o r p s , qu'aucun but d'ambition personnelle, aucune p e n sée d'attenter à son p o u v o i r , n'avait dirigé la d é marche qu'il venait de faire. La franchise de ce p r o cédé ramena une espèce d'harmonie et de confiance entre eux. L'ouverture des dépêches, l'éloignement de l'ordonnateur et du major de p l a c e , étaient le vœu de la colonie ; i e commandant en second le fit connaître au gouverneur qui déclara ne vouloir faire l'ouverture des paquets, qu'en présence des officiers supérieurs. O n pouvait les faire appeler de s u i t e , le gouverneur avait probablement ses raisons p o u r différer leur convocation jusqu'à une heure après m i d i ; sa volonté fut respectée. Il témoigna le désir de conférer avec le major de p l a c e ; la garde qui était à la porte de cet officier, fut retirée aussitôt, il se rendit au gouvernement, et l'on eut bientôt

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