( 86) An x à la Pointe-à-Pître. Les quatre habitans qui furent (1801)
élus, M M . Hypolite Frasans avoué, Danois né-
gociant, Delort médecin, et Pénicaut
notaire,
tous d'une réputation honorable, prirent le titre de
Commissaires civilsprovisoires ( 1 ) . Ils s'occupèrent pendant toute la nuit, avec Pélage, des mesures de sûreté, et s'empressèrent de députer, au capitainegénéral, deux négocians estimables, M M . Courtois et Mey , qui le rencontrèrent à la Capesterre. Dès le soir du 29 vendémiaire, des
rapports
inexacts avaient fait croire au capitaine-général que la ville de la Pointe-à-Pitre venait de se mettre en rébellion ouverte et que Pélage, à la tête des factieux, s'était fait proclamer chef
de la
colonie.
Aussitôt la générale avait été battue à la Basse-Terre, un arrêté avait déclaré hors de la loi Pélage , ainsi que tous ceux qui lui obéiraient; les hommes de couleur suspects, avaient été arrêtés; et le général s'était mis en marche contre la Pointe-à-Pitre , à la tête de la garnison de la Basse-Terre , de la gardenationale, et de beaucoup d'artillerie. Les dépêches que les députés lui remirent, de la
part de Pélage et des commissaires provisoires ; les détails qu'ils lui donnèrent sur la situation déplora-
(1)
C e u x , qui se sont trouvés dans des conjonctures
difficiles, sauront apprécier l'importance du dévouement de ces citoyens qui ne pouvaient avoir en v u e , dans une telle crise, que le salut de la colonie.