(64) An VIII (l800)
après sa sortie, par la frégate anglaise la
Constel-
lation , le combat fut meurtrier, et ces deux bâtimens s'abandonnèrent, la nuit, se croyant mutuellement coulés bas. La
Vengeance fut obligée de
gagner l'île de Curaçao pour se radouber. Elle y était depuis huit m o i s , lorsque les agens Jeannet, Baco et Bresseau tentèrent de s'emparer de cette c o l o n i e , sous le prétexte vrai o u faux, qu'elle v o u laitsedonner aux Anglais. Une expédition commandée par l'adjudant-général Jeannet, et dirigée par l'agent Bresseau, fut embarquée sur des goëlettes pour se porter à Curaçao. Les Hollandais , craignant que la frégate la
Ven-
geance ne fût d'un trop grand secours à cet armem e n t , trouvèrent le m o y e n de la faire partir ( 1 ) . L'expédition échoua dans son entreprise de c o n quête , mais elle provoqua de la part des habitans de cette î l e , des plaintes graves qui éclatèrent après son départ ( 2 ) .
( 1 ) Cette frégate appareilla à la hâte, laissant, à terre, le général P é l a r d y , qui fut obligé de retourner, sur un bâtiment n e u t r e , à la Guadeloupe , pour pouvoir se rendre à Paris. La frégate fut prise, en m e r , par les Anglais; celui qui la commandait donna sa démission, à son retour en France. ( 1 ) Le gouverneur de Curaçao soumit ses griefs à son gouvernement, alors allié de la F r a n c e , et l'agent Jean-