Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 1

Page 60

( 54 ) quelques-uns des fauteurs les plus remuant; mais cette mesure fut insuffisante pour annihiler le parti ; elle ne servit qu'à stimuler sa vengeance, et le rendre plus prudent sur les m o y e n s de la satisfaire. An VII

Maître de la c o l o n i e , et n'ayant pas à redouter

(1799) les Anglais, le nouvel agent espéra pouvoir la c o n s -

tituer à son g r é , et y rétablir les cultures, qui n ' é taient plus qu'un objet secondaire ; mais les m o y e n s étaient encore impuissans pour les rappeler à leur ancien état. Il s'occupa d'abord de ramener, dans l'administration , les formes légales dont l'avait privée l'usage immodéré du pouvoir de son prédécesseur. Les réformes qui s'opérèrent, froissèrent des intérêts , firent des mécontents, q u ' o n ne p o u vait pas se trouver en mesure de comprimer. O n crut aussi pouvoir rappeler les nègres à l'assiduité et au travail, en statuant, par un arrêté du 22, pluviôse an 7 ( 1 0 février 1 7 9 9 ) , que tous les propriétaires paieraient, aux nègres cultivateurs, le quart du revenu. Aucune é p o q u e , aucun m o d e n'ayant été déterminés pour en faire la répartition, cet arrêté n'eut aucun effet, à Cause des retenues que les propriétaires avaient à faire aux nègres pour frais de nourriture , d'entretien , de chirurgie et autres objets. U n pareil accord ne pouvant d'ailleurs subsister entre des blancs peu n o m b r e u x , et une multitude de noirs qui aurait couvert sa haine pour le travail, par des murmures sur la répartition


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.