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Environné de nombreux affidés qui
cherchaient;
par toutes sortes de bruits, à jeter de la défaveur sur la personne et sur la mission du nouvel a g e n t , Hugues se crut assez fort pour éluder l'ordre de remettre son autorité; il imagina, chaque jour , des prétextes p o u r la conserver. Mais ayant à lutter contre l'ancienne
influence du général
Pélardy,
qu'appuyait le concours de l'administration m u n i cipale , ses partisans espérèrent de les mettre en défaut en formant
un complot contre le général
Desfourneaux. Cet agent prévenu à temps, le déjoua par l'embarquement subit de son antagoniste, qu'il renvoya en France ( I ) . L e général crut devoir se contenter d'emprisonner
( 1 ) Moniteurs du 3 et du 1 1 germinal an vu ; lettres du général Pélardy à un représentant, et du président R o binson à un aide-de-camp de Hugues. De retour à Paris, Victor Hugues fut n o m m é , le 1ER septembre 1 7 9 9 , agent du directoire à Cayenne. Il res ta dans cette colonie jusqu'au 1 2 janvier 1 8 0 9 , qu'il la rendit, par capitulation , aux Espagnols de l'Amérique du s u d , réunis aux Portugais du Brésil. En 1 8 1 1 , il fut traduit, à Paris, devant un conseil de guerre, qui l'acquitta. On assure q u e , s'étant rendu très-utile, en 1 8 1 4 , aux armées étrangères, il obtint le titre de commissaire du roi pour se retirer, en 1 8 1 7 , sur les biens qu'il possède à Cayenne, et qu'il y est devenu aveugle.
An VII
(1798)