Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 1

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(47) lions , de vivres et de 700 soldats destinés à faire partie de cette expédition. Cet appareil menaçant, que les rapports du temps font monter à 20,000 hommes de troupes, c o m mandées par le général A b e r c o m b r i e , parut enfin devant Sainte-Lucie, au mois de germinal (avril), et en commença l'attaque sur le champ. Quelle o p i niâtre résistance ce général n'éprouva-t-il pas de la part des 1500 Français qui défendaient la colonie! et que d'Anglais furent moissonnés dans les divers combats qui se livrèrent chaque jour pendant u n mois ! Cette défense héroïque méritait d'être c o u ronnée du succès ; mais l'armée ennemie, p o u r v u e d'un attirail i m m e n s e , finit par l'emporter, et le brave Goyrand,

réduit à l'extrémité , fut forcé de

capituler. T o u t e f o i s , le mal qu'il avait fait à l'enn e m i , surtout en le retenant pendant un mois dans les parages mal-sains de Sainte-Lucie, o ù la fièvre jaune exerçait ses ravages, l'avait tellement épuisé, que le général A b e r c o m b r i e n'osa plus courir les hasards d'une tentative sur la G u a d e l o u p e , et fut forcé de se contenter de la conquête de SainteLucie ( 1 ) . L e gouvernement directorial, qui avait c o m mencé, en F r a n c e , le 1 4 brumaire an 4 (5 n o v e m -

(1) Le commissaire Goyrand se retira à Paris où il mourut en 1 7 9 9 .

An IV

(1796)


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