Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 1

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( 45 ) tant de vigueur, que les Anglais craignant d'être enlevés d'assaut, s'enfuirent

précipitamment

sur

An III

(l795)

leur escadre, dans la nuit du 5o prairial (18 juin), abandonnant

leurs femmes et leurs enfans,

qui

furent renvoyés trois jours après. L e commissaire G o y r a n d , maître de Sainte-Lucie, y établit

une

administration bienfaisante, qui le fit chérir et estimer des colons. A la Guadeloupe, V i c t o r Hugues et L e b a s , exerçaient , de c o n c e r t , un p o u v o i r qui ne connaissait d'autres limites que leur volonté. L e 14 messidor ( a juillet), ils embarquèrent p o u r France le général Pelardy, qui refusait de se plier à leurs caprices et dont l'influence et les glorieux souvenirs leur portaient

ombrage. Il fut bientôt suivi par tous

ceux dont les services, les talens ou les vertus c o u rageuses

pouvaient

offusquer

l'esprit

altier des

Les armemens n'étaient pas moins

très-actifs

commissaires ( 1 ) . dans la c o l o n i e , et les A n g l a i s , malgré toutes leurs croisières, ne purent empêcher qu'on ne fît de n o u velles tentatives sur la G r e n a d e , la D o m i n i q u e et Saint-Vincent. Ici les Caraïbes s'unirent aux Français , qu'ils avaient toujours préférés, et leur chef ayant été pris et p e n d u , ces sauvages vindicatifs

( 1 ) Mémoire du général Pelardy, et Pièces officielles communiquées.


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