(34) An III
(1794)
Cette capitulation du camp de Berville, connue
aux Antilles sous le n o m de capitulation du camp de Saint-Jean, sera, dans le nouveau m o n d e , un m o nument éternel de la déloyauté de ses auteurs, qui seuls, pouvaient en renouveler le déplorable exem-
p l e , l'anné suivante, à Quiberon. L'expression cruelle d'un A n g l a i s , au récit de
cette affaire de Quiberon : un émigré fusillé,
un
soldat de la république tué, ce sont deux Français de moins ( 1 ) , et l'excuse que le ministre Pitt en donna au parlement, quand il lui annonça que du moins
le sang anglais n'y avait pas coulé (2) offrent la mesure de la haine que certains Anglais portent à
tout ce qui est Français. Saint-Jean et Quiberon, ont appris aux deux hémisphères que l'homme n'a qu'une patrie, et que la société étrangère qu'il a d o p t e , n'est qu'une marâtre impitoyable, qui le sacrifie tôt o u tard à ses intérêts. L e général Pelardy se mit en marche, le 20 vendémiaire (11 o c t o b r e ) , pour la partie de la BasseTerre , que les Anglais occupaient encore, n'amenant, p o u r toute artillerie, à cause des pluies et des chemins défoncés, que deux des petites pièces capturées. A son a p p r o c h e , les troupes britanniques
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Commerce maritime d ' A u d o u i n , 1er vol. p a g . 2 1 0 . Chronologie de l'Histoire de France, e n 1 8 2 0 , 118.