Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 1

Page 27

(21) An II

ou corvettes, cinq cannonières , et seize transports, (1794) chargés de troupes et de tout l'attirail nécessaire pour un siège. Il débarqua ses troupes au Gozier ; mais au lieu d'attaquer vivement les Français, encore mal établis, et pressés entre deux corps d'armée, chacun infiniment supérieur en forces , les Anglais s'amusèrent à se retrancher, ne s'approchèrent du fort Fleur-d'Épée que par degrés, et suivant les règles de l'art, jusqu'à la position dominante du

Morne Mascotte que les Français n'avaient pu conserver faute de défenseurs. Ils s'occupèrent alors à bombarder, avec cinq batteries, le fort qu'ils battaient par mer avec leurs canonnières ; tandis qu'à la Rivière Salée , le camp retranché qu'ils avaient

formé à Berville,

bombardait, du Morne Saint-

Jean , la ville et le port de la Pointe-à-Pître, et qu'une batterie à fourneaux, établie au Morne Savon, tentait de l'incendier. T o u t était en feu dans le petit cul-de-sac; les Français, se trouvant dans la position la plus p é n i er

ble, firent une vaine tentative dans la nuit du 1 messidor ( 1 9 juin) contre le morne Savon. Ils ne furent pas plus heureux le 9 et le 11 (27 et 29 j u i n ) dans deux attaques du morne Mascotte. Leurs colonnes s'étant égarées la n u i t , furent écrasées, et le b o m bardement continuant pendant un m o i s , porta de tous côtés la mort et l'incendie, tandis que la m a ladie du climat faisait dans les rangs d'affreux ravages.


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.