Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 1

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pour satisfaire leurs haines et leurs vengeances, les Anglais manifestèrent la volonté de traiter comme prisonniers, o u de déporter de la colonie les armateurs , les officiers et les marins des corsaires qui avaient osé porter la terreur dans leur c o m m e r c e , et qui vivaient alors paisibles et retirés dans leurs familles. L'officier d'administration, chargé du b u -

arméniens à la

reau des

Pointe-à-Pîire, où ces cor-

saires avaient été armés, enfouit dans une cave les anciens rôles d'équipage, et tous les autres d o c u mens qui pouvaient en contenir la preuve ; heureux d'éviter à un grand nombre de familles tranquilles le

coup

terrible

e d o n t elles étaient m e n a c é e s d a n s la

personne d'un p è r e , d'un fils o u d'un frère, D'après

la

capitulation, 4,200 Français,

prove-

nant de la g a n i s o n

d e la G u a d e l o u p e et d é p e n d a n -

ces, et des é q u i p a g e s

de plusieurs bâtimens capturés,

furent embarqués sons

de

frégates 23

la

p o u r être t r a n s p o r t é s d a n s les p r i -

Gande-Bretagne, sous l'escorte de deux

anglaises.

février,

à

et le c o m m i s s a i r e l'Aleméne

:

L e général E r n o u f fut m i s ,

b o r d d e la Loire,

avec son

le

état-major,

de justice Bertholio, ( 1 ) à b o r d de c o n v o i m i t à la v o i l e le l e n d e m a i n .

M . le préfet Kerversau , et tous les membres de

(1) M. Bertholio, d'être renvoyé

à son arrivée en Angleterre, obtint

en F r a n c e . C e magistrat, après avoir p a r -

couru h o n o r a b l e m e n t

Amiens, où il était juge-

sa c a r r i è r e , m o u r u t e n

1812, à


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