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1810
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pour satisfaire leurs haines et leurs vengeances, les Anglais manifestèrent la volonté de traiter comme prisonniers, o u de déporter de la colonie les armateurs , les officiers et les marins des corsaires qui avaient osé porter la terreur dans leur c o m m e r c e , et qui vivaient alors paisibles et retirés dans leurs familles. L'officier d'administration, chargé du b u -
arméniens à la
reau des
Pointe-à-Pîire, où ces cor-
saires avaient été armés, enfouit dans une cave les anciens rôles d'équipage, et tous les autres d o c u mens qui pouvaient en contenir la preuve ; heureux d'éviter à un grand nombre de familles tranquilles le
coup
terrible
e d o n t elles étaient m e n a c é e s d a n s la
personne d'un p è r e , d'un fils o u d'un frère, D'après
la
capitulation, 4,200 Français,
prove-
nant de la g a n i s o n
d e la G u a d e l o u p e et d é p e n d a n -
ces, et des é q u i p a g e s
de plusieurs bâtimens capturés,
furent embarqués sons
de
frégates 23
la
p o u r être t r a n s p o r t é s d a n s les p r i -
Gande-Bretagne, sous l'escorte de deux
anglaises.
février,
à
et le c o m m i s s a i r e l'Aleméne
:
L e général E r n o u f fut m i s ,
b o r d d e la Loire,
avec son
le
état-major,
de justice Bertholio, ( 1 ) à b o r d de c o n v o i m i t à la v o i l e le l e n d e m a i n .
M . le préfet Kerversau , et tous les membres de
(1) M. Bertholio, d'être renvoyé
à son arrivée en Angleterre, obtint
en F r a n c e . C e magistrat, après avoir p a r -
couru h o n o r a b l e m e n t
Amiens, où il était juge-
sa c a r r i è r e , m o u r u t e n
1812, à