Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 1

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( 253 ) de la moitié de ses soldats ; le reste se sauva à la fa- 1810. veur d'une pièce de cannes. U n peu plus tard ces mêmes Anglais voulurent faire des démonstrations contre Bel-Air; mais quelques coups de canon suffirent pour les disperser, et des tirailleurs les tinrent en échec. L e même j o u r , 3 février, la première division anglaise traversa la rivière des G a l i o n s , au passage du grand c a m p , et prit position, la première brigade à une demi-lieue du point de Nozières, et la seconde à l'habitation Peltier, o ù elle s'empara d'un magasin de vivres abandonné. Le soir les Anglais engagèrent une fusillade, sans effet, au p o n t de Nozières, tandis que leur réserve, s'avançant du morne H o u e l , attaquait les trois compagnies du 66e qui gardaient les passages delà rivière Noire. Elles soutinrent bravement le c h o c , mais leur courage fut trompé : on les avait persuadées que leur gauche était inaccessible , cependant l'ennemi trouva m o y e n d'y pénétrer ; à huit heures du soir leur position était tournée, et tout fut en confusion pendant la nuit. L e 4 février au m a t i n , le capitaine-général s'était à peine mis à table, au M a t o u b a , que le son d'une trompette annonça la marche des troupes anglaises qui s'étaient introduites dans le réduit, pendant l'obscurité. O n arbora aussitôt le pavillon parlementaire, et deux officiers anglais entrèrent un instant après dans la salle. Un officier français fut env o y é , pour proposer une capitulation au général


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