Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 1

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( 239 ) tears auxquels ils avaient appartenu, et qui avaient reçu d'un des principaux chefs, l'exemple de cette espèce d'embauchage. Des tracasseries avaient été exercées dans le 66e régiment; dans l'espace de trois mois et d e m i , ce corps avait changé trois fois de chef. Une rapacité criante , des abus révoltans s'étaient glissés partout, et la confiance était presqu'éteinte dans le cœur des habitans les plus dévoués à la France. La frégate la Topase et le b r i c k i e Nisus, avaient été pris sur la côte, parce que les batteries, tombant en ruines, n'avaient pu les protéger efficacement ; et les Anglais, maîtres des Saintes, de la Désirade, de Marie-Galante , interceptaient tous les arrivages d'Europe ( l ) . Telle était la situation de la Guadeloupe lorsque,

le 17 décembre 180g, les flûtes la Seine et la Loire, armées de 22 canons , c h a c u n e , et parties

de

Nantes , escortées par les frégates la Clorinde et la Renommée,

se présentèrent sur la côte du Baillif,

Ayant trouvé l'entrée de la rade de la Basse-Terre interceptée, elles virèrent de b o r d ; les deux flûtes se réfugièrent dans l'anse à la Barque, où elles mouillèrent à huit heures du matin , et les frégates gagnèrent le large pour retourner en E u r o p e . Outre les approvisionnemens dont les deux flûtes étaient chargées, elles portaient 320 recrues pour le

( 1 ) Mémoire du chef de bataillon Merlen.

1809.


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